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    Ten Summoner’s Tales, Sting au firmament de son art

    Ten Summoner’s Tales, Sting au firmament de son art

    « Ten Summoner’s Tales », sorti en 1993, est sans aucun doute l’un des albums les plus emblématiques de Sting, l’ex-leader du groupe The Police. Avec cet opus, Sting a démontré son incroyable polyvalence, mêlant rock, jazz, et pop dans un mélange harmonieux. 

     
     

    Odyssée Musicale : De l’Echo de The Police à l’Harmonie des Tales

    Avant la sortie de « Ten Summoner’s Tales », Sting avait déjà marqué l’histoire de la musique avec sa voix inimitable et son talent de songwriter. Suite à la séparation du groupe mythique The Police, Sting entame une carrière solo riche et diverse. Son album « The Dream of the Blue Turtles » en 1985 marque le début de cette nouvelle aventure, suivi de « …Nothing Like the Sun » en 1987 et « The Soul Cages » en 1991. Chacun de ces opus a contribué à asseoir sa réputation comme l’une des voix les plus distinctives de la musique rock.
    Arrivé en 1993, « Ten Summoner’s Tales » voit le jour dans un contexte musical en pleine effervescence. L’époque est marquée par l’émergence de la grunge, avec des groupes comme Nirvana et Pearl Jam qui dominent les charts. Parallèlement, le rap commence à gagner en popularité avec des artistes tels que Dr. Dre et Tupac Shakur. Dans ce paysage musical en mutation, « Ten Summoner’s Tales » se distingue par sa sonorité unique, mêlant les racines du rock classique aux sonorités jazz, pop et même classiques. L’album est une bouffée d’air frais, rappelant les racines du rock tout en y apportant une touche moderne et sophistiquée.
    Après « Ten Summoner’s Tales », Sting poursuit son exploration musicale avec « Mercury Falling » en 1996, un album aux sonorités plus sombres et introspectives. La transition entre ces albums illustre la capacité de Sting à se réinventer continuellement, tout en restant fidèle à sa signature musicale unique.
    Dans l’ensemble, « Ten Summoner’s Tales » s’inscrit dans une période charnière de la discographie de Sting, il y a eu un avant, plus pop-rock et un après plus jazz et plus libre sur le plan stylistique.

     
     
     

    Des paroles évocatrices et aux sens multiples

    L’album « Ten Summoner’s Tales » de Sting n’est pas simplement une collection de chansons, chaque morceau est un conte en soi, déroulant devant l’auditeur une histoire distincte et riche en émotions.
    « Fields of Gold » est plus qu’une chanson d’amour ; elle évoque le passage du temps, la beauté des moments éphémères et la promesse d’un amour éternel.
    « Seven Days » raconte l’histoire d’un homme confronté à un rival pour l’affection d’une femme, le tout raconté avec une touche d’humour et une référence astucieuse aux jours de la semaine. « Saint Augustine in Hell » est une méditation sur la tentation et la rédemption, tout en étant une critique acerbe de la corruption moderne.
    Ainsi, chaque chanson de cet album est une invitation à plonger dans un univers narratif, où Sting, tel un conteur moderne, nous emmène dans un voyage à travers des émotions, des réflexions et des mondes variés. Ses paroles, tantôt poétiques, tantôt énigmatiques, sollicitent constamment l’attention et la curiosité de l’auditeur.

     
     

    Shape of My Heart, le joueur de carte, Such a shame, le joueur de dés

    La chanson « Shape of My Heart » dépeint de manière touchante la psyché d’un joueur de cartes engagé dans une quête de sens plutôt que de gains matériels, une allégorie pouvant être interprétée comme une méditation sur l’addiction au jeu. D’un autre côté, « Such a Shame » de Talk Talk, sortie en 1984, navigue dans des eaux émotionnelles semblables bien que sous une lumière différente, celle d’un joueur de dés confronté à ses propres démons intérieurs. Les deux morceaux, malgré leurs origines musicales distinctes, se rejoignent dans leur exploration des émotions humaines et de la condition existentielle, se faisant le miroir de leur époque. Ils invitent à une introspection profonde, offrant aux auditeurs non seulement une aventure musicale mélodieuse, mais aussi une plongée dans des thématiques introspectives et profondes. « Shape of My Heart » et « Such a Shame » encapsulent les tourments et les interrogations internes dans des compositions musicales envoûtantes, témoignant de la profondeur artistique et de la capacité des artistes de cette période à explorer les complexités émotionnelles de l’existence humaine, notamment à travers le prisme de l’addiction au jeu. Cette exploration musicale de l’addiction révèle non seulement la sensibilité artistique de Sting et Talk Talk, mais aussi la capacité de la musique à transcender les expériences humaines et à résonner à travers les générations.

     
     

    Une rencontre de virtuoses, au sommet de leur art

    Sting a toujours été connu pour sa capacité à collaborer avec des artistes de tous horizons. « Ten Summoner’s Tales » ne fait pas exception, avec la participation de musiciens renommés.
    Guitariste britannique d’exception, Dominic Miller est un collaborateur de longue date de Sting. Depuis leur première collaboration en 1990, ils ont travaillé ensemble sur presque tous les albums de Sting. Dominic a une maîtrise impressionnante de la guitare, capable de passer du rock au jazz en passant par la musique classique. Avant de travailler avec Sting, il a joué aux côtés d’artistes tels que Phil Collins et Paul Young. Sa guitare éthérée et mélodique est une signature reconnaissable entre toutes.
    Considéré comme l’un des meilleurs batteurs au monde, Vinnie Colaiuta a une polyvalence qui lui a permis de jouer dans des genres musicaux allant du jazz au rock, en passant par la pop. Il a collaboré avec des légendes telles que Frank Zappa, Joni Mitchell et Jeff Beck. Son apport à « Ten Summoner’s Tales » est indéniable, avec des rythmes complexes qui donnent du corps à chaque morceau.
    Légende vivante de l’harmonica, Larry Adler a joué avec les plus grands, de George Gershwin à Elton John. Sa carrière, qui s’étend sur plus de six décennies, est marquée par des performances mémorables et une maîtrise incomparable de son instrument. Dans « Ten Summoner’s Tales », sa contribution donne une couleur particulière aux morceaux, apportant une touche bluesy et mélancolique.
    Claviériste et guitariste prodigieux, David Sancious a marqué l’histoire de la musique par son talent incommensurable. Avant de collaborer avec Sting, il a été un membre fondateur du E Street Band de Bruce Springsteen. Avec une aptitude à fusionner le rock, le jazz et la musique classique, David apporte une profondeur et une sophistication à chaque projet auquel il participe. Sa collaboration avec Sting sur « Ten Summoner’s Tales » a permis d’enrichir l’album avec des arrangements clavier subtils et évocateurs.

     
    Dominic Miller à la guitare pendant l’enregistrement de Fields of Gold
     
     

    Réception critique

    Dès sa sortie, « Ten Summoner’s Tales » a reçu une ovation de la part de nombreux critiques. La maturité de Sting en tant qu’artiste solo a été largement saluée. Le célèbre critique Jean Dupont du « Monde » a écrit : « Sting démontre une fois de plus son génie musical, mêlant habilement rock, jazz et pop dans un album qui est un véritable voyage émotionnel. » De son côté, Isabelle Martin du « Figaro » a mentionné : « Cet album est une preuve supplémentaire de la profondeur artistique de Sting, chaque morceau étant une pépite musicale soigneusement ciselée. »
    Toutefois, chaque œuvre d’art a ses détracteurs. Certains critiques ont trouvé l’album trop commercial. Marc Lévy de « Libération » a commenté : « Bien que l’album soit techniquement impeccable, il semble manquer de l’authenticité brute que Sting a montrée dans ses œuvres antérieures. » D’autres ont ressenti un manque de la rawness de ses précédents albums. Claire Duroc de « Rolling Stone France » a noté : « ‘Ten Summoner’s Tales’ est sans doute poli à la perfection, mais où est passée la passion brute et ardente de Sting ? »
    Malgré ces quelques critiques, l’album reste une pierre angulaire dans la discographie de Sting, témoignant de son évolution en tant qu’artiste et de son désir constant d’innover et d’explorer de nouveaux territoires musicaux.

     
     

    Un album multi-primé

    L’album a été multi primé à l’époque de sa sortie, constituant une solide reconnaissance de Sting auprès des professionnels et du public.
    Aux Grammy Awards 1994, l’album a été nommé dans la catégorie « Meilleur album pop vocal » tandis que la chanson « If I Ever Lose My Faith In You » a remporté le prix du « Meilleur chanteur pop masculin ». Cette chanson a également été nommée dans la catégorie « Enregistrement de l’année ».
    Aux MTV Video Music Awards 1993, le clip vidéo de « Fields of Gold » a été nommé dans la catégorie « Meilleure vidéo masculine », mettant en lumière non seulement la musique mais aussi l’aspect visuel de l’œuvre de Sting.
    Aux Brit Awards 1994, Sting a été nominé pour le « Meilleur artiste solo masculin britannique », grâce à l’impact et à la portée de « Ten Summoner’s Tales » au Royaume-Uni et à l’international.
    Ces nominations et récompenses ne sont qu’une partie des nombreuses accolades que l’album a reçues. Elles attestent de l’excellence artistique de « Ten Summoner’s Tales ».

     

     
     

    Des chansons phares qui ont presque eclipsées l’album, tant elles rayonnent encore aujourd’hui

    L’album a bien fonctionné dans l’ensemble et certaines chansons se sont démarquées en figurant dans les classements internationaux de l’époque.
    En Angleterre, « Fields of Gold » a atteint la 16ème place des charts UK Singles, tandis qu’aux États-Unis, elle s’est hissée à la 23ème place du Billboard Hot 100. En France, « Fields of Gold » a également connu un franc succès, se classant à la 20ème position du Top 50.
    Quant à « If I Ever Lose My Faith in You », elle a gravi les échelons pour atteindre la 14ème place des charts UK Singles. Aux États-Unis, elle a fait une percée impressionnante, se positionnant à la 17ème place du Billboard Hot 100. En France, elle a gagné en popularité pour finalement se placer à la 22ème position du Top 50.

     
    Sting pendant l’enregistrement de Fields of Gold
     

    Influences contemporaines

    Beaucoup d’artistes d’aujourd’hui citent Sting et « Ten Summoner’s Tales » comme une influence majeure dans leur musique. En voici un florilège.
    John Mayer, connu pour ses talents de guitariste et de chanteur, a déclaré dans une interview pour Rolling Stone : « L’album ‘Ten Summoner’s Tales’ a été une révélation pour moi. La manière dont Sting fusionne le jazz, le rock et la pop m’a montré qu’il n’y a pas de limites en musique. »
    Adele, l’une des voix les plus distinctives de sa génération, a mentionné dans une session acoustique à la BBC : « Quand j’ai écouté ‘Fields of Gold’ pour la première fois, j’ai su que je voulais écrire des chansons qui touchent les gens de la même manière. Cet album a été une grande source d’inspiration pour moi. »
    Ed Sheeran, lors d’un podcast musical, a confié : « J’ai toujours été impressionné par la capacité de Sting à raconter des histoires à travers ses chansons. ‘Ten Summoner’s Tales’ est l’un de ces albums qui m’ont poussé à me perfectionner en tant qu’auteur-compositeur. »

     
     

    Une aventure technique et sonore hors normes

    Hugh Padgham, réalisateur de l’album est reconnu comme l’un des dix producteurs les plus influents de l’ère du mixage analogique par un magazine américain réputé, est un adepte de l’emploi des dernières technologies en studio, tout en veillant à ce que la matérialité technique ne détourne pas l’attention de l’auditeur du contenu musical. Sa carrière florissante l’a vu collaborer avec des artistes renommés tels que Genesis, The Police, David Bowie, Phil Collins, Paul McCartney, Paul Young, et Sting, lui valant de nombreux prix, dont un Grammy en 1985.
    Sa trajectoire professionnelle commence dans les années 70 à Londres en tant qu’opérateur de bande, avant de s’embarquer dans une tournée européenne avec The Jim Capaldi Band, puis de rejoindre The Townhouse comme ingénieur du son. C’est là qu’il installe la première console Solid State Logic dans un studio commercial britannique, et collabore pour la première fois avec Phil Collins lors de l’enregistrement de l’album de Peter Gabriel, « Melt », en 1979. Leur collaboration se poursuit sur l’album solo de Collins, « Face Value », en 1981, marquant le début de carrières prolifiques pour les deux hommes.
    Devenu freelance en 1981, Padgham recrute les services de gestion de Dennis Muirhead, basé à Londres, et continue à se distinguer dans la production et le mixage pour des artistes tels que Suzanne Vega, Hall & Oates, Brian Wilson, Youssou N’Dour, Joan Armatrading, Robbie Neville, et les Psychedelic Furs. L’album « Ten Summoner’s Tales » de Sting, sorti en 1993, est le second co-produit par Padgham, succédant à leur collaboration sur « The Soul Cages » en 1990.
    L’enregistrement de « Ten Summoner’s Tales » débute en août 1992 dans la salle à manger de la maison de campagne de Sting, choisie pour son acoustique particulière, avec une session quotidienne principale de 2 à 8 heures, suivie d’une autre de 9 à 11 heures après le dîner. L’album est enregistré en environ deux mois, avec quelques pauses d’une semaine, dont celle pour le mariage de Sting avec Trudi Styler.
    L’approche de l’enregistrement et du mixage pour cet album est décrite comme organique, avec un minimum d’effets majeurs. La piste d’accompagnement de « If I Ever Lose My Faith In You » est notamment réalisée en cinq prises lors du tout premier jour d’enregistrement. Les vocals sont enregistrés avec un microphone Sony 800G, considéré par Padgham comme idéal pour la voix de Sting. Toutefois, d’autres instruments nécessitent des microphones différents pour obtenir le son désiré.
    La configuration studio non conventionnelle présente des défis, notamment une forte réverbération rendant difficile le monitoring en direct. Cependant, cette configuration permet une communication directe et sans entrave entre les musiciens et l’ingénieur du son, contribuant à une ambiance collaborative et à un son authentique reflétant une véritable performance de groupe avec très peu de sur-enregistrements.
    Le format numérique Sony 3348 est utilisé pour l’enregistrement, malgré les préférences de Padgham pour l’analogique, car il facilite les éditions et ajouts continus. Toutefois, Padgham souligne que le numérique ne reproduit pas les transitoires de la même manière que l’analogique, ce qui peut rendre l’équilibrage des chansons plus difficile.
    En résumé, la production de « Ten Summoner’s Tales » illustre l’harmonie entre l’expérimentation technique et la fidélité à l’essence musicale, en mettant en avant la collaboration et l’interaction entre les artistes et le producteur, tout en naviguant à travers les défis et les avantages des technologies analogiques et numériques.

     

    Hugh Padgham en studio

     

     

    La démultiplication des talents de Sting trouve une expression éclatante dans « Ten Summoner’s Tales ». S’extrayant des empreintes du rock classique, il tisse des éléments de jazz et de pop, créant une tapisserie sonore qui résonne encore dans le cœur des auditeurs. Traversant l’effervescence grunge des années 90, l’album se hisse comme un phare musical, illuminant la scène d’une lumière originale et fraîche. Les collaborations artistiques, incorporant les talents de musiciens émérites, infusent une richesse narrative et musicale, témoignant d’une symbiose créative. Chaque morceau, un univers en soi, dévoile des histoires tissées avec finesse, écho poignant de la quête humaine de sens et d’émotion. La critique, bien que partagée, incline vers une reconnaissance de la maturité artistique de Sting, une évolution capturée avec une éloquence sonore dans cet album. Les récompenses et nominations récoltées témoignent de la résonance de l’opus tant auprès des professionnels que du public, scellant son empreinte indélébile dans le paysage musical. Les chansons phares, transcendant les frontières, se répercutent dans les classements internationaux, affirmant la portée universelle de l’album. L’influence de « Ten Summoner’s Tales » sur les artistes contemporains atteste de son héritage vivant, une source d’inspiration pour les générations musicales actuelles. L’odyssée technique, orchestrée par Hugh Padgham, démontre une quête d’excellence, fusionnant innovation et authenticité, une danse délicate entre le numérique et l’analogique. En somme, « Ten Summoner’s Tales » est un jalon dans la carrière prolifique de Sting, une ode à la créativité sans entraves, une exploration audacieuse qui continue de résonner dans le cœur de l’auditeur, illustrant la magie intemporelle de la musique.

     

    Roxanne, Police – Paris et ses prostituées ont inspiré une bien belle chanson

    Roxanne, Police – Paris et ses prostituées ont inspiré une bien belle chanson

     

     

     

    Quand il s’agit des paroles, on constate souvent que les grands auteurs bénéficient de circonstances particulières pour être inspirés. Et c’est bel et bien ce qui est arrivé à Sting pour Roxanne. Je m’explique : nous sommes en octobre 1977, le groupe police se produit au Nashville club à Paris et loge dans un hotel bas de gamme, comme la capitale sait si bien en faire. Sting voit dans la rue, à proximité de son hotel, les prostituées qui se promènent et entrent avec leurs clients dans les maisons closes qui signalent leur présence sur la rue par des lanternes rouges. Il ne manquait à cela que le nom de Roxanne, trouvé sur une affiche de la pièce Cyrano de Bergerac visible dans le foyer de son hotel, pour que Sting dispose de tous les éléments pour écrire une chanson mythique.

    Mais la légende ne s’arrête pas là car, comme souvent avec les oeuvre marquantes, cette chanson n’aurait pas dû voir le jour. C’est Stewart Copeland qui composait la majorité des chansons du groupe, et il refusait régulièrement les chansons de Sting. Le groupe bénéficiait d’un succès d’estime auprès des amateurs de musique et ne parvenait pas à percer auprès du grand public. Le trio méritait donc un changement de direction afin de rencontrer enfin le succès. C’est ce qui survenu lors d’une rencontre avec Miles Copeland, frère de Stewart mais aussi producteur de groupes. Voici à quoi a dû ressembler la discussion qui permettra à Roxanne de devenir un tube. Miles était venu rencontrer le groupe pour écouter ses nouvelles compositions et déterminer celles qui devaient figurer sur leur prochain disque (merci à Wikipedia pour la source de ce dialogue hors du commun) :

    • Miles vient donc les voir, les écoute, puis dit clairement : « Ça ne se vendra pas les gars… »
    • Là-dessus, l’ingénieur du son lance : « Jouez-lui la chanson de Sting »,
    • Miles : « Oui, allez-y, je suis venu pour écouter ce que vous jouez…Alors jouez moi cette chanson… »,
    • Stewart : « Si t’as pas aimé les autres, c’est pas la peine d’écouter celle-là, c’est une chanson d’amour, c’est pas très punk »
    • Miles : « Envoyez, on verra… »

    Police s’exécuta… Miles : « Putain, c’est un tube, les gars, je vous prends ! »

     

    Dernière anecdote qui vaut son pesant de cacahuètes : l’accord de piano entendu au début de la chanson ainsi que les rires de Sting sont un accident ! En effet, lors de la prise de son qui eut lieu après une nuit blanche de travail, Sting, fatigué, s’appuya accidentellement sur le clavier d’un piano dont il pensait le couvercle fermé et qui se trouvait dans la cabine de prise de son. Cet incident ayant eu lieu pendant qu’il écoutait l’introduction de la chanson, juste avant de chanter lui même et micro grand ouvert, l’enregistrement de l’évènement atterrit sur les bandes. Trouvant ces sons appropriés à agrémenter l’introduction de la chanson, le groupe décida de les conserver au mixage. C’est ainsi que le monde entier écoute cet accord dissonant depuis près de 40 ans quand il joue la chanson !

    Cet incident n’a pas empêché la chanson de devenir un succès planétaire et, encore selon Wikipedia, la France serait un des pays où elle a le mieux fonctionné à sa sortie, avec 4 places de plus qu’en Angleterre au classement. Peut-être que ce titre français n’est pas étranger à cette réussite hexagonale ?